bonjour


  Avec un recul conséquent......... pour voir ce que la fédération Française de football déciderai, je pense que les bonnes décisions ont été prises.

Pour l'instant ce qui chagrine un peu, c'est le vent de chaud et froid que souffle le nouveau sélectionneur Laurent Blanc. Courant aout il va faire jouer une toute nouvelle équipe de joueurs. On pourrait dire "c'est parfait". Mais moi je vois la suite de ce "remaniement footballistique"  de la façon suivante.
Monsieur Laurent Blanc fait jouer ces nouveaux joueurs pour voir "qui est capable de faire quoi". Il gardera les meilleurs éléments qu'il encadrera avec certains "enfants roi" du dernier mondial. Au final ce sera, "on prends les mêmes et on recommence". Je pense qu'il a simplement voulu montrer aux anciens qu'une carrière est hyper fragile et que la relève est a la porte, prête a prendre leur place.

Maintenant je souhaiterai pouvoir un peu défendre ce que je ne vais pas appeler le salaire, mais les revenus des footballeurs professionnels. Mais pour mieux comprendre ce que je veux expliquer, c'est que étant môme, j'ai faillit entrer dans le monde sportif. Je vais dévoiler un petit bout de ma vie sur ce forum.

Retiré a mes géniteurs pour cause de mauvais traitement, je me suis retrouvé comme le disait si bien Bernard Blier dans un de ces films, un "môme de l'assistance publique". J'avoue que la prise en charge par l'État français des "pupilles de la nation" n'était pas comme aujourd'hui. Plutôt que de nous dorloter, on était placé comme "commis de ferme" dans des exploitations agricoles. Ce qui fait qu'a 12 ans je ramassais la merde au cul des vaches. Bien sur, les agriculteurs qui m'avaient en charge étaient tenus de me scolariser. Ils m'ont mis en école d'agriculture......... mais je ne leur en veux pas. Parce que "dur dur" pour un môme de la ville que de devoir apprendre la vie scolaire agricole. Je prie de croire que ce n'était pas évident. Bref.........

Vers mes treize ans et quelques, pour ne pas m'ennuyer et surtout pour ne pas m'enliser dans le monde agricole, je me suis intéressé au sport. Au départ, comme tous les gosses des villages alentours, j'ai joué au foot. Bien vite et surtout.......... je devrais dire et seulement a cause de ma vitesse de pointe a la course, un club de foot de la région ou j'habitais m'a mis le grappin dessus. Ils ont très vite déchanté et m'ont réexpédié de là ou je venais. Comme la grande majorité des mômes maltraités, je ne supporte pas tout ce qui touche a la collectivité. Le foot étant un sport collectif.......... il n'y avait pas photo.
Par hasard un jour, j'ai assisté a une course de cross country (course a pied sur toutes natures de terrains) l'on pouvait s'y inscrire en tant que "individuel" pour la modique et énorme somme de 5 francs. Sans entrer dans les détails, je suis en droit de dire que je me suis éclaté durant deux années, dans la catégorie junior. (Je raconte ce passage de ma vie dans mon second bouquin).

Là ou je veux en venir, c'est que lors de la plus mémorable course qui restera a jamais gravé dans ma mémoire, je me suis permis le luxe de battre une équipe de quatre coureurs qui étaient inscrits dans un club pro de la région. Je ne peux m'empêcher de narrer cet exploit. Pour faire court, ces quatre professionnels avaient pour objectif de prendre les quatre premières places a l'arrivée. Alors ils m'ont obligé a des sprint presque continuels sur les 2 derniers km de la course, qui en comptait 7km 500. A tour de rôle, chacun d'entre eux me dépassait et m'obligeait a un effort supplémentaire pour le rattraper. Bref, une course comme on aimerait en voir aujourd'hui.

je vous dis pas l'arrivée triomphale qui m'a été réservé. Moi, je ne m'étais pas trop rendu compte de ce que je venais d'accomplir. J'adorais courir. Bref......... L'entraineur de ces quatre garçons que j'avais allègrement battu, m'a proposé d'intégrer leur club........

Dans mon second livre, j'ai écris.... "a peine avait-il fini sa phrase que ma réponse a été, la fuite........"     La vérité est tout autre. Moi j'ai voulu..... Mon patron d'alors, a vu d'un mauvais œil que je sois moins présent a la ferme.... sur mon lieu de travail. Il m'a empêché de continuer ma passion en me menaçant de me renvoyer là d'où je venais........ le foyer de l'assistance publique.
Courir était ma passion...... mon plaisir...... Certains dimanche matin (après avoir participé aux travaux de la ferme), il m'arrivait de partir en courant droit devant moi, des heures durant, sur des km.. Je me vidais la tête de tout le brouillon qui était mon monde d'alors.

La course a pied, j'aurais voulu en faire ma vie. Mais l'on m'en a empêché. Aurais-je réussi ? Aurais-je échoué ? Personne ne peux le dire. Même pas moi........

C'est pour cela que l'on ne peux pas comparer les revenus d'un sportif a ceux d'un ouvrier et cela, quel qu'il soit. La majorité des sportifs ont choisi de le devenir et ont faits des sacrifices pour y arriver. Malheureusement, on ne peux pas faire la même comparaison pour parler du monde ouvrier. J'ai fait ma carrière professionnelle au fond des mines de charbon. Je ne l'ai pas choisi, mais j'ai aimé et respecté mon métier. Je je respecte encore et toujours. Mais qui voudrait devenir supporter, fan, ou je ne sais quel autre adjectif employer, d'un ouvrier........ aussi bon soit-il.

Sportifs professionnels......... très peu de nos enfants y auront droit. Mais aussi, très peu de nos enfants voudront sacrifier leur vie d'adolescents a devenir le sportif qui sera capable de faire vibrer des millions de supporters. En France, le sport numéro 1 est le football....... mais plus pour longtemps je crois.

C'est justement a cause de nous si certains footballeurs ont des revenus aussi faramineux. J'ai encore en travers de la gorge le mondial de Zidane..... celui ou des commentateurs sportifs avaient dits que "sans Zidane, l'équipe de France est inexistante......"
Tant qu'il y aura des gens qui tenteront de nous faire croire que sur onze footballeurs présents sur le terrain, un seul est bon, certains sportifs auront toujours la grosse tête et des comptes en banque faramineux.

J'ai conscience que ma réponse est complexe. C'est peut être parce que j'ai failli être celui qui un jour......... Mais, je suis devenu un ouvrier, fier de l'être et tentant toujours de faire la part des choses.